En 2019, chaque jour, deux affaires criminelles ont été ouvertes pour des délits contre les animaux en Sicile, avec un accusé à peu près toutes les 7 heures. Ces crimes sont très diversifiés comme les chasses illicites, l’abattage des animaux et leur utilisation dans des jeux illégaux tels que les courses. Zoomafia 2020 Lav, aidé par le responsable de l’Observatoire, dénonce ces actes dans sa vingt-et-unième édition.
L’observatoire a enquêté auprès du ministère public et des tribunaux pour enfants afin d’avoir des chiffres et statistiques sur les procédures pénales et l’effectif des suspects pour des délits contre les animaux au cours de l’année 2019. La majorité d’entre eux ont répondu soit 12 parquets sur 16 et 3 sur les 4 bureaux de procureurs des mineurs.
D’après les données reçues, il y avait à peu près 760 dossiers dont 60 dossiers nationaux ce qui donne un taux de 15 procédures pour 100 000 habitants ; et dans les 1200 suspects soit 24 suspects pour 100 000 habitants.
« Le nombre des suspects est assez important à cause des procédures pour les courses illégales de chevaux et les maltraitances animales qui comptent près de 350 suspects », déclara le responsable de l’Observatoire. « Par le passé, l’organisation criminelle sicilienne s’est vivement intéressée aux affaires en lien avec l’environnement, les constructions, les mines, l’agriculture, le pastoralisme et l’environnement forestier », enchaîna-t-il. – Ils se sont également immiscés dans des domaines liés à l’exploitation des animaux. Une forte implication dans l’organisation de courses et paris hippiques illégaux a été remarquée. Suivant les enquêtes des gendarmes, cette implication criminelle s’étend même dans les courses de chevaux formelles.
Ils s’intéressent énormément aux domaines des paris et des jeux en ligne, qui leur permettent d’avoir un moyen de pénétration et de contrôle d’autres secteurs, donnant ainsi des occasions de blanchiment d’argent mais aussi du travail aux membres de leurs organisations.