Depuis les années 90, les loups ont été réintroduits dans le territoire suisse, mais ils font actuellement l’objet d’un referendum. On y compte plus de quatre-vingts spécimens et pour se nourrir, ces loups s’attaquent aux troupeaux. Ces incidents ont provoqué le désaccord entre les éleveurs locaux et les écologistes. Face à cela, le gouvernement a décidé de garder leur classement en tant qu’espèce protégée, tout en assurant une compensation pour les agriculteurs qui utilisent des filets ou adoptent des chiens pour se protéger, mais elle autorise les circonscriptions à décréter un abattage des espèces qui nuisent aux troupeaux, qui s’approchent trop près d’eux ou qui n’ont plus peur des humains. « Ainsi, ils apprendront », telle est la déclaration du gouvernement qui a mené au referendum en septembre suite aux contestations des écologistes.
La loi qui est l’objet de ce referendum touche non seulement les loups, mais aussi les autres animaux sauvages. En effet, la Suisse est peuplée de nombreux spécimens comme les faucons dont la fameuse buse à miel. Ils se joignent aux randonneurs et aux cyclistes sur l’itinéraire allant du lac de Constance au lac Léman, et s’invitent à la fête populaire de l’été le long des cours d’eau du Mitteland et l’Aar. Le spectacle est digne d’un tableau d’art.
Les écologistes s’opposent au fait de mélanger les espèces protégées et celles qui sont envahissantes. Les animaux souvent qualifiés de proies risquent d’être désorientés face à ces prédateurs. Gérer à titre préventif ces espèces qui pourraient nuire aux autres seraient funeste d’un point de vue forestier.
Le désaccord entre le milieu sauvage et le milieu civilisé demeurent encore. Cela est reflété à Genève où la créature du Dr Fankestein demeure dans les glaciers dans le discorde entre nature et technologie.